La Bravade de la Saint-Tropez

Vieille de 450 ans, la Bravade est célébrée tous les 16 ou 18 mai de l’année. C’est une festivité patronale qui rend surtout hommage à saint Torpes, mais également à la défense de la presqu’île. Durant cette occasion, Saint-Tropez revêt 2 couleurs emblématiques : le rouge et le blanc, signes marquants de l’amour et surtout de la « bravoure ».

Durant plusieurs millénaires, les pirates ont accaparé les côtes méditerranéennes. Il a été primordial de nommer rapidement un chef de guerre pour contrer ces barbares. En 1558, le Conseil de la Communauté prononça l’élu qui sera désigné en tant que Capitaine de la cité, chef de la milice locale et commandant des soldats.

À partir de cette date, une élection fut programmée le lundi de Pâques par le Conseil Municipal pour distinguer l’ange bienveillant de la ville. Durant plus d’un siècle, les Capitaines ainsi que leurs milices s’activent pour assurer la défense et la sécurité de Saint-Tropez.

Ils sont les principaux boucliers qui s’opposèrent avec tactiques les nombreuses attaques internes et externes. Ils combattaient dans le but d’apporter la victoire, mais aussi pour préserver la paix sur toute la presqu’île. Leurs prouesses ont été vite reconnues par les souverains de l’époque, Louis XIV en personne, a reçu des éloges et lettres patentes de la résistance des milices tropéziennes.

Sous son règne, le Roi convoqua la bravade et accorda une garnison qui sera ravitaillée à la Citadelle. Mais en arrêtant tout usage d’armes pour défendre Saint-Tropez, les milices ont préféré préserver les pièces pour respecter leur Saint Patron. Le Capitaine de ville ne cessa de se tenir à la tête de la Bravade.

Lorsque vint le 16, 17 ou 18 mai, il se revêt de son costume de soldat et dresse sur lui les armes qu’il a portées durant les guerres. Les habitants en font de même afin d’honorer la fête, mais également de rendre un hommage aux disparus.

Depuis, Saint-Tropez visualise chaque année ses habitants, armés et en uniformes, lancer les festivités en projetant des tromblons et des coups de feu en l’honneur du Saint, exactement comme à l’époque où ils étaient au combat.

Durant la fête de la Bravade, les Tropéziens se remémorent de leur acharnement à protéger la ville des attaques des ennemis qui voulaient envahir leur pays natal. Pour montrer qu’ils font toujours partie de la milice, les milices se rendent à la chapelle de Saint-Tropez et y dédient une messe.

La Bravade marque donc, la liberté de Saint-Tropez. Elle est la communion de tous les Tropéziens dont les récits font éloge de soldats héroïques et fidèles. La fête est restée intacte jusqu’à ce jour et sûrement perpétuée par les générations à venir…